La mobilité pour s’émanciper

L’atelier du territoire traite la mobilité sous l’angle des usages et plus particulièrement des modes actifs. La posture adoptée d’ancre dans les logiques d’ergonomie des lieux, de design des usages, de représentations sociales et spatiales et de l’accompagnement au changement des déplacements.

 

Le positionnement de L’atelier du territoire

L’atelier du territoire accompagne les collectivités territoriales et les entreprises dans des réflexions prospectives de mobilité, à la fois des déplacements, du design de nouvelles solutions et l’adaptation de modèle de réflexion. Nous nous positionnons en amont du projet, du côté de la définition stratégique.

L’atelier du territoire a pour ambition de participer à l’amélioration de l’habitabilité des territoires, en améliorant les pratiques de déplacement.

 

Pour des territoires dépassant les villes liquides* ?

La question de la mobilité nous interroge sur les types de territoires que nous voulons ménager, elle interroge le sens ainsi que les valeurs sociales, environnementales ou encore spatiales.

Au quotidien, L’atelier du territoire se demande de quelle manière ménager des territoires habitables, adaptables et conviviaux, en opposition avec la société « liquide » et à l’inverse de smart cities prônant l’efficience. La mobilité, notamment active, tient un rôle essentiel dans cette réflexion. Elle est une pratique qui connecte les individus, elle participe à l’émancipation des individus et au bien-être des habitants en faisant une activité physique. Les modes actifs sont des vecteurs dépassant les villes liquides.

La créativité pour répondre à cet enjeu de mobilité

A L’atelier du territoire, nous avons fait le pari de la créativité et de l’innovation sociale pour répondre à cet enjeu. Nous proposons des solutions construites à partir des éléments suivants en interaction :

  • les lieux,
  • les individus,
  • les collectifs,
  • les capacités au changement,
  • les possibilités de l’ingénierie territoriale,
  • les partenaires.

Ce croisement permet de révéler des signaux faibles et proposer des services de mobilité innovants et adaptés aux nouveaux besoins des habitants. Ainsi, il permet également d’explorer l’ensemble des pratiques existantes de la mobilité, sans se contraindre des modes et des motivations des déplacements. Nos méthodes sont présentées ici.

JPMC
Affiche « Je plaque ma caisse« 

Questionner la mobilité par les pratiques individuelles

L’approche développée par L’atelier du territoire s’appuie sur l’analyse des pratiques de déplacement individuelles. Nous souhaitons favoriser une mobilité émancipatrice, où le fait de bouger accroît l’autonomie des individus.

Ainsi, nous avons développé une méthode spécifique qui croise des protocoles de l’accompagnement au changement avec de l’ingénierie de la mobilité. En construisant une typologie d’individus sur notre grille du changement de mode, nous sommes en capacité à accompagner les individus d’un territoire à moins utiliser la voiture.

Notre démarche débute par une analyse des usages, des comportements et des représentations d’un territoire. Nous réalisons des enquêtes dans l’espace public en rencontrant les individus de manière aléatoire. Cette méthode permet d’identifier les freins psychologiques et concrets à la mobilité. Par la suite, en travaillant avec les habitants du territoire, L’atelier du territoire co-construit les leviers permettant le changement de mode et la capacité à bouger au-delà de son quartier.

Nous nous sommes aperçus que de nombreuses personnes, en particulier au sein des NPRU et des quartiers pavillonnaires, habitent dans un petit espace et sortent très peu de celui-ci. Les freins ne sont pas tant l’urbanisme ou les modes de déplacement, mais des freins psychologiques à lever. En travaillant, sur l’émancipation par la mobilité, nous participons à dépasser cet enjeu.

 

 

* Le sociologue, Zygmunt Bauman estime que la modernité est en train de passer de la phase “solide” à une phase “liquide”, dans laquelle les formes sociales (les structures qui limitent les choix individuels, les institutions qui veillent au maintien des traditions, les modes de comportements acceptables ) ne peuvent plus – et ne sont plus censées – se maintenir durablement en l’état, parce qu’elles se décomposent en moins de temps qu’il ne leur en faut pour être forgées et se solidifier. N’ayant plus le loisir de s’implanter durablement, les formes existantes ou esquissées ne peuvent plus servir de cadre de référence aux actions humaines et aux stratégies à long terme en raison de leur faible espérance de vie : elles durent moins de temps qu’il n’en faut pour élaborer une stratégie commune et cohérente, et encore moins qu’il n’en faut pour mener à bien un “projet de vie” individuel.